La durée de l'entretien est entre les mains du recruteur. C'est lui qui donne le top départ, comme c'est lui qui sifflera la fin de la partie. En moyenne, les entretiens durent une heure et, pendant ce temps-là, le candidat doit avoir répondu à un maximum de questions, posées ou non. Gérer son temps de parole est donc crucial.
Se souvenir des premières leçons apprises à l'école permet d'éviter, le plus souvent, le piège classique des phrases trop longues. Une phrase bien construite est une phrase facilement intelligible. Elle se doit de comporter un sujet, un verbe et un complément. N'abusez pas des pronoms relatifs simples (qui, que) ; ils rallongent la phrase et en font parfois perdre le sens. Préférez deux phrases courtes l'une après l'autre. Elles vous permettront également de faire jouer votre voix plus facilement et ainsi varier les effets.
Dire beaucoup en peu de temps
Une réponse est claire, également, lorsque tous les mots qui la composent concourent à son objet. Polluer ses réponses avec de nombreux mots inutiles en fait oublier le sens. Pourquoi souhaitez-vous qualifier ce dossier d'épais et ce bureau de grand ? La couleur de la pochette ou la taille des lunettes de votre supérieur vous amuse certainement mais n'apporte rien à votre discours. De nombreux adjectifs qualificatifs viennent ainsi noyer le cœur de votre message. Au final, le recruteur ne saura plus le sens initial donné à la phrase. Gardez vos effets de style pour un autre lieu, pour un autre public. La phrase courte permet de diffuser plus d'informations en peu de temps. Les questions ouvertes laissent un champ libre devant soi et le piège peut facilement se refermer. Attention à ne pas profiter à tort de cette liberté, vouloir à tout prix parler pour parler et finalement ne rien dire. Les réponses trop longues risquent également d'endormir le recruteur ou de le lasser. Il n'hésitera pas alors à vous couper la parole, signe flagrant de la mésentente.
Paroles de recruteur
« Un candidat à son premier emploi, en me parlant de ses stages et de ses jobs d'été, n'arrêtait pas de me dire "ces petits jobs" et "ces petits stages". Je lui ai alors demandé pourquoi, s'ils étaient si petits que cela, il souhaitait m'en parler. Il a compris son erreur et ne l'a plus reproduite dans la suite de notre conversation. »
Aucun commentaire :
Enregistrer un commentaire